S’engager dans une démarche RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale), c’est vouloir contribuer aux enjeux du développement durable en « intégrant des préoccupations sociales et environnementales aux activités commerciales et aux relations avec nos parties prenantes », comme l’a défini la Commission Européenne. Mais qu’y a-t-il derrière cette définition de RSE ? Et comment l’entreprise Jacob a-t-elle modifié ses pratiques pour intégrer la RSE à sa stratégie de développement ? On vous explique tout.
La RSE, qu’est-ce que c’est ?
La démarche RSE comporte 3 dimensions :
- Les enjeux économiques : sur le plan économique, la démarche RSE vise la pérennisation de l’activité de l’entreprise, sur le moyen et long terme ; elle s’appuie sur l’anticipation des risques, l’amélioration de l’efficacité et l’optimisation des coûts. Les actions menées dans le cadre d’une politique RSE, notamment en matière d’achats responsables, participent également à la construction d’une relation saine et équilibrée avec les fournisseurs et les sous-traitants de l’entreprise.
- Les enjeux sociaux : la RSE comporte un volet social important qui se traduit par des objectifs en matière de conditions de travail, de bien-être et de motivation des collaborateurs. Les actions mises en place visent à favoriser la qualité de vie au travail, à encourager le dialogue dans un cadre de travail serein. La RSE intègre également des valeurs en matière d’égalité, de non-discrimination et de juste rémunération au sein de l’entreprise.
- Les enjeux environnementaux : déployer une politique RSE, c’est également l’opportunité pour l’entreprise de s’intéresser à tout l’écosystème dans lequel elle évolue et aux conséquences de ses activités sur l’environnement. Elle identifie ses principaux impacts (émissions de gaz à effet de serre, consommation de ressources, production de déchets, pollutions, etc.), définit et met en œuvre un plan d’action pour les réduire et mesurer ses résultats.
Petite histoire de la RSE
1960-1980 : naissance de la RSE
Le concept de RSE apparaît dès les années 60 aux Etats-Unis, dans la littérature consacrée aux entreprises. Dans son ouvrage « La responsabilité sociale du businessman » (1953), Howard Bowen est l’un des premiers à expliquer les bienfaits d’une stratégie RSE pour les entreprises et leurs parties prenantes. Par exemple, si une entreprise augmente les salaires de ses employés, alors ceux-ci gagneront en pouvoir d’achat et participeront d’autant plus à la vie économique. De plus, si une entreprise se soucie des ressources utilisées et de son impact environnemental, elle évitera sur le long terme la gestion de catastrophes naturelles.
Au cours des années 1970, les premiers problèmes environnementaux et sociaux surgissent sur le plan international (crise pétrolière, fin des 30 Glorieuses…). Le grand public commence alors à prendre conscience de l’impact environnemental et sociétal de l’activité économique des entreprises.
1990-2020 : la RSE se formalise
Dès les années 1990-2000, le concept de responsabilité sociale des entreprises (RSE) s’invite dans les préoccupations des entreprises, mais sans cadre légal au départ. C’est en 2001 que l’Union Européenne publie un Livre vert ayant pour but de « promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises ». Peu à peu, le cadre légal européen s’étoffe et la RSE devient un devoir pour un certain nombre d’acteurs : reporting ESG (gouvernance sociale et environnementale) obligatoire pour les 6 000 plus grandes entreprises européennes, directive sur les droits des actionnaires pour plus de transparence sur la rémunération des CEO des entreprises cotées en bourse, etc.
En France aussi la RSE reste une démarche volontaire pour la majorité des entreprises, mais un cadre législatif contraint peu à peu les plus grandes d’entre elles à informer sur leur positionnement RSE. Premières concernées, les entreprises cotées en bourse doivent communiquer sur l’impact de leurs activités au niveau environnemental et sociétal depuis la loi Grenelle II de 2010. Autre exemple, depuis 2017 et une loi sur le devoir de vigilance sociale, les sociétés de plus de 5 000 salariés doivent s’assurer que leurs fournisseurs et sous-traitants respectent les droits de l’Homme. Et dernière en date, la loi PACTE du 22 mai 2019 donne la possibilité d’intégrer les enjeux sociaux et environnementaux dans la définition du statut des sociétés.
Les actions mises en place chez Jacob
Depuis 2021, plusieurs mesures ont été mises en place, sous l’impulsion de Florent Doussal.
« Afin de réduire notre impact écologique, nous avons mis en place plusieurs mesures simples, mais efficaces, avec notamment la reprogrammation des consignes de chauffage et de climatisation ou la sensibilisation des collaborateurs aux économies d’énergie liées à l’éclairage, au chauffage ou aux impressions. Nous avons aussi modifié nos achats de consommables en réduisant les quantités (encres, fournitures…) et en privilégiant des consommables écoresponsables (papier recyclé par exemple). Toutes ces mesures nous ont permis de réduire de 30% nos dépenses d’électricité, et de 50% nos achats de consommables. Le tri des déchets a été mis en place, aussi bien au niveau des bureaux que de l’entrepôt. Nous avons également arrêté le renouvellement préventif du matériel informatique qui était pratiqué jusqu’alors. Et nous avons conclu en 2023 un partenariat avec l’association Ordi Grand Ouest, une entreprise locale à caractère solidaire et social, qui emploie des personnes en réinsertion, et qui s’inscrit dans l’économie circulaire et durable. Elle sera chargée de récupérer l’ensemble de nos matériels informatiques inutilisés pour les reconditionner et les proposer à des personnes à faible revenus (réduction de la fracture numérique), ou à défaut, de les recycler. Sur le plan social, j’apporte une attention particulière à tout ce qui permet d’améliorer la communication au sein de l’entreprise : réunions du CSE, entretiens individuels ou réunions d’équipes, car c’est un facteur clé pour fidéliser et motiver nos collaborateurs. Et nous avons profité du regroupement des équipes de Jacob SA, Tradifresh et Primeurs de St Malo en 2022 pour revoir entièrement notre politique sociale, en veillant à appliquer de manière juste et équitable les mêmes conditions à chacun de nos collaborateurs. »
Pour aller plus loin dans la démarche RSE, l’entreprise Jacob a choisi depuis 2023 d’utiliser une plateforme dédiée, Hellocarbo, qui permet de mesurer de façon précise le bilan carbone de l’entreprise, de se positionner par rapport aux données de référence (Ademe et autres), puis de mettre en place un plan d’actions pour réduire l’empreinte écologique globale de l’entreprise.